On le prenait pour un débile profond. jusqu'à ce qu'on le mette devant un clavier d'ordinateur. Grâce à la " communication assistée ", on s'est rendu compte que ce jeune autiste savait lire et écrire, que c'était un être intelligent et sensible. Dans Une âme prisonnière, Birger Sellin dévoilait son univers. Dans ce deuxième livre, il raconte son combat pour l'autonomie. L'écriture l'a aidé à sortir de son terrible isolement, mais il veut aller plus loin et s'intégrer à la société. Il se frotte donc au " peuple du monde d'en haut ". Dans une langue unique, débarrassée de toute convention et atteignant parfois à la poésie, il exprime sa souffrance, ses joies, ses colères au contact de cette société dans laquelle, déserteur parmi les autistes, il fait ses premiers pas.
Fils d'un juriste et d'une psychologue, Birger Sellin n'avait pas deux ans lorsque son développement intellectuel parut s'arrêter. Quand il eut quatre ans et demi on diagnostiqua l'autisme. Il passa toute son enfance et son adolescence dans un état crépusculaire. Il a aujourd'hui vingt-cinq ans. Une âme prisonnière, son premier livre, est paru chez Laffont en 1994.