Descripción
CORRESPONDANCE INEDITE DE LA FAYETTE LETTRES DE PRISON - LETTRES D EXIL 1793 - 1801 Précédée d une étude psychologique de LA FAYETTE Par Jules THOMAS EDITIONS DELAGRAVE, S.D. 1903 FORMAT GRAND IN-8, BROCHE, 389 PAGES ETUDE PSYCHOLOGIQUE. NOTICES SUR LES DOCUMENTS INEDITS TEXTE INTEGRAL DES 56 LETTRES INEDITES 1793-1801 « Si son état mental l attirait vers l acte d un usurpateur et d un faiseur de coup d État, quelque chose également dans sa nature morale l y rendait impropre. Le long effort intellectuel de combinaison lui manquait, et aussi la vigueur d une volonté perverse, mais tendue, qui brise d avance les obstacles secondaires, l indifférence au crime conçu comme tel et froidement admis, l appétit cynique d un pouvoir qui subordonne tout à ses fins. Son salut vint de lui-même comme sa défaillance. La probité de son éducation et une délicatesse morale incontestable devaient l arrêter devant certaines compromissions. La tentation avait été aussi forte que possible; mais quand la logique des évènements, aussi impérieuse, mais moins subtile que celle des passions, imposa à son choix immédiat d une part l usurpation dans toute sa brutalité, d autre part le devoir d obéir au pouvoir civil, il se déroba à l alternative, et c est un scrupule de conscience qui le fit fuir vers les lignes ennemies. Comme, après le 14 juillet 1789, il avait été un instant débordé par les circonstances, après le 10 août 1792, luttant contre elles, il fût submergé. De tous les généraux qui, pendant la Révolution, BOUILLE, DUMOURIEZ, HOCHE, PICHEGRU et jusqu à BONAPARTE furent plus ou moins hantés par ce vertige de coup d État militaire, LA FAYETTE était peut-être, à cause même de ses qualités et de ses défauts, le moins apte à réussir; mais il fut, en définitive, le moins « maltraité » par les évènements et le moins « coupable » devant l histoire. Son cas relève plus des curiosités de la psychologie que des sévérités de la conscience ». J. THOMAS Figure incontournable de la Révolution de 1789, après avoir été le fameux « Héros des Deux Mondes » au moment de la guerre d indépendance américaine, LA FAYETTE commandant la Garde Nationale connut son triomphe au moment de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790. Hésitant cependant entre la Révolution et la Monarchie, à laquelle il tenait par sa naissance et son éducation, en butte à l hostilité de la Reine, il se laissa surprendre par la fuite de la famille royale à Varennes et se trouva dans la nécessité de faire revenir le Roi comme un prisonnier. Il s aliéna le parti révolutionnaire en faisant tirer sur les manifestants rassemblés au Champ de mars le 17 juillet 1791. Lieutenant général à la tête des armées chargées de repousser les armées étrangères, il remporta quelques succès sur la Sambre au début de 1792. Le 28 juin 1792 il parut à la barre de l Assemblée pour protester contre les violences de la journée du 20 juin. Cette démarche étant restée sans effet il songea alors à organiser la fuite du Roi, se heurta de nouveau à la méfiance de la Reine, tenta de soulever son armée en faveur de LOUIS XVI, puis, apprenant la nouvelle d un décret d accusation lancé contre lui et son remplacement par DUMOURIEZ, il quitta son camp dans la nuit du 19 au 20 août 1792, avec l intention de gagner la Hollande. Arrêté par les Autrichiens et considéré comme par eux comme ennemi et traître à la monarchie légitime, il fut emprisonné et détenu dans des conditions très dures à Wesel, Magdebourg, Reisse et Olmütz. Il ne retrouva la liberté en septembre 1797 qu en vertu d un article spécial du Traité de Campo Formio. Après avoir séjourné à Hambourg et en Hollande, il ne rentra en France qu après le 18 Brumaire, fut rayé de la liste des Émigrés mais se tint à l écart de toute activité politique sous le Consulat et l Empire avant de reparaître en 181. N° de ref. del artículo ABE-1478601790449
Contactar al vendedor
Denunciar este artículo