Dans le déchaînement de violence que connaît Bagdad en 2006, un assassinat comme celui-ci aurait presque pu passer inaperçu... Sauf que le corps que l’on a retrouvé sur une rive du Tigre appartient au célèbre violoniste et compositeur irakien Kamal Medhat. Qui l’a tué ? Pourquoi ? Nul ne le sait. Et le parcours tumultueux du musicien, qui a vécu sous différents cieux, noms et identités, achève de brouiller les pistes. Un journaliste irakien - le narrateur - est chargé par un quotidien et une agence de presse internationale de mener l’enquête en sous-main. C’est le début d’un long voyage sur les traces de l’artiste, entre Bagdad, Amman, Damas et Téhéran, entre passé et présent, du pogrom de Farhoud, en 1941, aux terribles années 2000, en passant par la révolution iranienne, la dictature de Saddam Hussein et les guerres du Golfe.
Après son truculent Papa Sartre (Seuil, 2014), Ali Bader s’attaque dans ce roman aux questions de la violence, de l’histoire et des identités au Moyen-Orient, en s’insurgeant contre les logiques d’assignation communautaires auxquelles, ici et là, sont soumis les individus.
Ali Bader est né à Bagdad et vit aujourd’hui à Bruxelles, où il a obtenu l’asile politique. Son œuvre de romancier – il est ou a été également poète, nouvelliste, dramaturge, scénariste et reporter – compte à ce jour treize titres. Vies et morts de Kamal Medhat a été sélectionné en 2009 pour le prix international de la Fiction arabe et traduit en anglais en 2012.
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Le 3 avril 2006, à Bagdad, le corps d’un célèbre violoniste irakien, Kamal Medhat, est retrouvé sur la rive du Tigre. Tout indique que l’artiste, kidnappé quelques semaines plus tôt par un groupe armé, a été assassiné. La presse ne tarde pas à découvrir l’identité originelle de ce musicien, Youssef Sami Saleh, juif irakien né en 1926, contraint en 1950 d’émigrer en Israël (après avoir été comme la plupart de ses concitoyens de confession juive déchu de sa nationalité et expulsé du pays) et décédé officiellement en 1955. Un journal américain dépêche alors à Bagdad un reporter (le narrateur), en le chargeant de faire la lumière sur l’assassinat de Kamal Medhat, pour un article qui portera la signature du correspondant en titre du quotidien. S’ensuit une longue enquête qui conduit ainsi le narrateur de Bagdad à Damas et à Téhéran, trois capitales dans lesquelles le violoniste a vécu sous différents noms et différentes identités. L’artiste a en effet vécu trois vies : celle de Youssef Sami Saleh ; celle du chiite iranien Haydar Salman (faux nom sous lequel il s’enfuit à Moscou, s’installe à Téhéran, rejoint Bagdad d’où il est une fois de plus expulsé, dans le contexte de la première guerre du Golfe) ; celle du sunnite irakien Kamal Medhat (apparu à Damas en 1981, rentré en Irak en 1982, et assassiné en 2006)... Un parcours dont la complexité est à la mesure de celle du Moyen-Orient, région où les soubresauts de l’histoire et le jeu funeste des identités obligent parfois les individus à se délester de leurs appartenances. Vies et morts de Kamal Medhat, neuvième roman d’Ali Bader, est une oeuvre ambitieuse, audacieuse, mais très maîtrisée.
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