Descripción
Photographie,Vintage CDV albumen carte de visite - Émile Ollivier, né le 2 juillet 1825 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) le 20 août 1913 (à 88 ans), est un homme d'État français. Émile Ollivier, fils de Démosthène Ollivier, député républicain des Bouches-du-Rhône, orphelin de mère à huit ans, fit sa scolarité au Collège Royal de Marseille, actuel lycée Thiers, puis étudia le droit et devint avocat à Paris. Mais avec l'établissement de la Deuxième République, le ministre de l'Intérieur Ledru-Rollin, ami de son père, le nomma le 27 février 1848 commissaire du gouvernement provisoire de la République dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Var, alors qu'il n'était âgé que de 22 ans. Il fut muté dans la Haute-Marne en juillet 1848 sous Cavaignac, puis révoqué en janvier 1849 après la victoire de Louis-Napoléon Bonaparte aux élections présidentielles. Il redevint alors avocat, commençant véritablement sa carrière et se faisant remarquer par ses talents d'orateur, qui lui apportent rapidement l'aisance matérielle. Le 22 octobre 1857 à Florence, il épouse la fille aînée de Franz Liszt et de Marie d'Agoult, BlandineN 1. En 1860, il achète le château de la Moutte à Saint-Tropez, sur la façade il fait graver sa devise : Certa viriler sustine patienter. Il sera inhumé, selon ses v?ux dans la propriété. En 1857, il fut élu député de la Seine grâce au désistement du républicain Garnier-Pagès, et dut accepter de prêter serment à l'Empire, afin de pouvoir siéger au Corps législatif. Il s'affirma d'emblée comme le principal orateur de la petite opposition dite « des Cinq » (républicains) et s'attacha à faire évoluer le régime vers le parlementarisme, encouragé par le duc de Morny, président du Corps législatif. Il ne cessa de réclamer des réformes mais, loin de se cantonner dans une opposition systématique, il n'hésita pas à approuver et à encourager le gouvernement lorsque celui-ci lui parut aller dans la direction qu'il jugeait la bonne. Réélu en 1863 avec la vague républicaine, il accepta d'être le rapporteur de la loi du 25 mai 1864, qui abolit le délit de coalition créé par la loi Le Chapelier de 1791 et instaure le droit de grève. Puis, en 1865, il rencontra l'Empereur, reconnaissant ainsi la dynastie des Bonaparte et se faisant rejeter par ses amis républicains. Il refusa néanmoins le portefeuille de l'Instruction publique et la fonction d'orateur du Gouvernement que lui offrirent Morny en 1865 puis Walewski en 1867. Il souhaitait en effet entrer au Gouvernement non pas seul, comme une vaine caution, mais à la faveur d'un mouvement qui marquerait le triomphe de ses idées libérales. Veuf depuis 1863, il épousa le 23 septembre 1869 Marie-Thérèse Gravier, jeune fille de dix-neuf ans dont il avait fait la connaissance à Vittel. De cette union naquirent trois enfants. Aux élections de 1869, il fut battu dans la Seine mais élu dans le Var et, arbitre de la situation grâce à la position charnière acquise par son Tiers Parti, fut, après quelques tergiversations, chargé par Napoléon III, le 27 décembre 1869, de lui « désigner les personnes pouvant former autour de lui un cabinet homogène représentant fidèlement la majorité du Corps législatif ». C'était la reconnaissance du principe parlementaire. Ollivier constitua alors un gouvernement d'hommes nouveaux en associant bonapartistes libéraux (centre droit) et orléanistes ralliés à l'Empire libéral (centre gauche), mais en excluant les bonapartistes autoritaires (droite). Il prit lui-même le ministère de la Justice et des Cultes, le premier dans l'ordre protocolaire et apparut comme le véritable chef du ministère, mais sans se voir attribuer le titre de vice-président du Conseil que lui contestaient les ministres du centre gauche, Daru et Buffet. Ceux-ci démissionnèrent d'ailleurs dès avril 1870, contraignant Émile Ollivier à se rapprocher des bonapartistes autoritaires. Son gouvernement ne dura que six mois mais accomplit une ?uvre importan. N° de ref. del artículo PF5073
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