Descripción
TRÈS BEL EXEMPLAIRE DU TROISIÈME LIVRE DE MAURICE ROLLINAT PARFAITEMENT CONSERVÉ BELLE PROVENANCE MAURICE ROLLINAT L'Abîme Poésies Paris, G. Charpentier, 1886 292 p., édition originale, relié, 18,7x12,4cm Édition originale du troisième recueil de poèmes de Maurice Rollinat (1848-1903), après Dans les Brandes (1877) et Les Névroses (1883). Reliure à la bradel, d'époque, sobre, mais de très bonne facture. Demi-toile avec pièce de titre en cuir, nom de l'auteur et titre doré, date en queue dorée. Intérieur frais et sans rousseur. Couvertures conservées en parfait état. Reliure uniforme du 19e siècle avec les volumes des recueils Dans les Brandes (1877) et Les Névroses (1883) que nous proposons par ailleurs sur la boutique, de la bibliothèque de Charles Sagnier. Belle provenance avec l'exlibris de Charles Sagnier (1844-1888) contrecollé sur le premier plat intérieur : historien du protestantisme, négociant en graines, essences, herboristeries, produits du midi, il fut également un ami intime de George Sand, mais aussi de Gustave Flaubert et Octave Feuillet. Né à Nîmes le 11 octobre 1844 est mort à Paris le 15 juin 1888. « Issu d'une famille protestante aisée de négociants, il est durant la guerre de 1870 officier des mobilisés de la première légion du Gard à Châteauroux. A cette occasion il fait la connaissance de George Sand et entretiendra par la suite avec elle une correspondance suivie (…) Historien du protestantisme, il collabore à de nombreuses revues et notamment le Bulletin de la société d'histoire du protestantisme et la France protestante. Il contribue à dépouiller des archives jusqu'alors inédites et éclairer d'un jour nouveau certains épisodes historiques ». On lui doit aussi : La Tour de Constance et ses prisonnières, liste générale et documents inédits, Paris, 1880 ; L'assemblée de la Baume des fées près de Nîmes, Relation d'Antoine Court, s.d. A la mort de Charles Sagnier, « son fonds considérable sera légué en partie aux archives de Nîmes et à la société du protestantisme ». Ses papiers, documents, notes de travail ont été donnés aux Archives départementales en septembre 1982, par ses petits neveux M. et Mme Sagnier, à Gajan. Source Christophe Teissier, Bio-Bliographie de Nîmes et du département du Gard, tome premier, p. 225. Si le premier livre de Rollinat, Dans les brandes, paru 9 ans plus tôt chez Sandoz, passa complètement inaperçu, ses Névroses occupèrent la première place médiatique, réunissant d'une part une certaine caste journalistique qui tapa sans relâche sur l'ouvrage et le taxa d'"outrancier", "macabre", "sinistre", "exagérément baudelairien", etc., et d'autre part des soutiens prestigieux comme Sarah Bernhardt, Jules Barbey d'Aurevilly ou encore Octave Uzanne. Dans L'Abîme, Rollinat examine en grande partie les vices humains, à la manière des moralistes du XVIIe siècle, avec des échos pascaliens ("La chanson de l'Ermite") quant à la place de l'homme dans l'univers, mais surtout une fascination pour l'intériorité humaine ("La genèse du crime", "Le faciès humain"), regorgeant de pouvoirs insoupçonnés, de pulsions et de projets souvent vains. L'Abîme offre un constat accablant de la nature humaine et de sa destinée. La vie, déplorable, ne sera pas, selon Rollinat, excusée par la mort. À la fin du recueil, notamment dans "Requiescat in Pace", le poète, cynique, fait de la mort un juge sans Dieu au sein de laquelle l'homme n'aura aucun droit au pardon. C'est encore Octave Uzanne qui en parla le mieux et le plus mesurent possible dans la revue le Livre du 1er janvier 1886, appréciant "un maître volume plus profond que les Névroses, plus mûr, plus humain [.] élaboré par un artiste convaincu qui restera comme l'un des poètes les plus originaux et les plus étrangement doués de cette fin de siècle" : "C'est une oeuvre de philosophe qui scrute l'hypocrisie, l'intérêt, l'égoïsme, le soupçon, la haine, le pardon, la colère, l'orgueil. N° de ref. del artículo ABE-1689344822731
Contactar al vendedor
Denunciar este artículo