Descripción
Photographie,Vintage silver print, Carlo Sforza est issu d'une branche cadette de l'ancienne et noble famille Sforza de Milan, les comtes Sforza di Castel San Giovanni, son père, Giovanni Sforza (1846-1922), était un historien et un archiviste de grand talent. Il hérita du titre à la mort de son frère aîné en 1936. Muni de son diplôme en droit de l'université de Pise, il entre dans la diplomatie en 1896. Ses premières missions le conduisirent au Caire et à Madrid. Il est successivement secrétaire d'ambassade à Paris (où il détruit le courrier de la fameuse Comtesse de Castiglione), à Constantinople, à Pékin et chargé d'affaires à Bucarest. Du 15 janvier au 7 avril 1906, il participe à la Conférence d'Algésiras comme secrétaire particulier d'Emilio Visconti Venosta, puis fut chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, le comte Francesco Guicciardini (1906), conseiller d'ambassade à Madrid (1907), chargé d'affaires à Constantinople (1908-1909), conseiller d'ambassade à Londres (1910) et, de nouveau, chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères pro-tempore Antonino Paternò-Castello di San Giuliano. Avec l'avènement du premier gouvernement dirigé par Francesco Saverio Nitti (1919), on confie à Carlo Sforza sa première charge politique, celle de sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères, qui entraîne sa nomination comme sénateur du royaume d'Italie. Le 15 juin 1920, il est nommé ministre des Affaires étrangères du cinquième gouvernement de Giovanni Giolitti, poste qu'il occupa jusqu'au 27 juin 1921. C'est lui qui en 1920 négocie et signe, avec les représentants du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, le traité de Rapallo qui fixe la frontière orientale de l'Italie, comprenant Trieste, Gorizia, Pola, l'Istrie, le Carso, Zara et les îles de Cherso et Lussino. La chute du cinquième gouvernement Giolitti le ramène à la carrière diplomatique. Ambassadeur en France en 1922, il démissionna avec fracas le jour même où le roi Victor-Emmanuel III appela Benito Mussolini à former le gouvernement. Adversaire résolu du régime, il continua au Sénat son activité politique sur les bancs de l'opposition et compta parmi les signataires du Manifeste de l'Union nationale des forces libérales et démocratiques de Giovanni Amendola, avec Carlo Rosselli, Ivanoe Bonomi, Luigi Einaudi, Luigi Salvatorelli, Meuccio Ruini et le jeune Ugo La Malfa. Le 3 janvier 1925 il fut un des trois seuls sénateurs à dénoncer à l'Assemblée les responsabilités de Mussolini dans l'assassinat de Giacomo Matteotti. En 1927, des menaces à son adresse de la part des escadrons fascistes, et une agression physique qui y fit suite à Bardonecchia, le contraignirent à l'exil. Il vécut alors en France, en Angleterre et en Suisse, tentant d'alerter l'opinion publique occidentale sur la menace fasciste et en 1929, il condamna vigoureusement les accords du Latran entre l'Église catholique romaine et le régime totalitaire fasciste. En 1935, après l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie de Mussolini, il plaida en vain auprès de la SDN pour que l'embargo décidé contre son pays en fût un véritable, c'est-à-dire qui inclût les produits pétroliers. En 1940, à la suite de l'invasion de la France par les Allemands, il émigra aux États-Unis, où il fonda la Mazzini Society, avec Gaetano Salvemini, Alberto Tarchiani et Alberto Cianca. Le 17 août 1942, au Congrès italo-américain de Montevideo, où l'on envisagea la mise en place en Italie d'une République démocratique et l'élection d'une Assemblée constituante, il fut acclamé comme le « chef spirituel des Italiens antifascistes. » En octobre 1943, après seize ans d'exil, Sforza revint en Italie en passant par Londres, où il eut un rude affrontement avec le Premier ministre britannique Winston Churchill, qui souhaitait maintenir la monarchie en Italie bien que celle-ci se fût compromise avec le fascisme. Cette lutte nuisit à la fortune politique du comte Sforza, qui dans les années 1920 avait fustigé sans ambages les sympathies de. N° de ref. del artículo CU5136
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