Descripción
Photographie,Vintage albumen Print, Enfant précoce, elle paraît dès l?âge de quatre ans à la Comédie-Française, notamment dans Gabrielle d?Émile Augier (15 décembre 1849) et Charlotte Corday. À six ans et demi, en janvier 1850, elle est engagée au théâtre du Palais-Royal, où elle ne tarde pas à faire fureur, car elle sait non seulement jouer la comédie, mais aussi chanter et danser. En septembre 1850, Labiche écrit une pièce spécialement pour elle, La Fille bien gardée. Son interpréation est saluée avec enthousiasme par les critiques, en particulier par Jules Janin : « Trouvez-moi un regard plus habile à interroger, un sourire plus habile à répondre ; imaginez un geste plus vrai, une voix plus juste, une suite plus alerte d'intentions fines ; des mots si bien dits ! des grâces si bien trouvées ! une naïve ! une malicieuse ! une coquette! un bel esprit ! Elle chante juste, elle danse juste, elle parle juste, elle se tait juste, elle écoute juste. Elle est vraie, elle est naturelle, elle est savante. On l'admirait, non pas comme un enfant précoce, mais comme on eût admiré une très grande artiste jouant le rôle d'un enfant. » Devant ce succès, les auteurs s'appliquent à lui confectionner des rôles sur-mesure, et certaines pièces comprenant des rôles d?enfant sont reprises. Ce sont notamment : Cécile dans Un bal en robe de chambre de Labiche et Marc-Michel en octobre 1850 ; La Fée Cocotte, opérette d?Édouard-Sylvain Philippe ; Louise dans Mam'zelle fait ses dents de Labiche et Marc-Michel en avril 1851 ; Suzanne dans Maman Sabouleux de Labiche et Marc-Michel en mars 1852 ; Le Vieux Garçon et la Petite Fille de Scribe et Delavigne (reprise d?une pièce de 1822). La petite prodige dispose ainsi d?un répertoire varié qu'elle joue en province et à l'étranger. Elle fait aussi à l?occasion des exhibitions de danse dont, comme l'annonce un programme de 1851 à Dunkerque, la Céline, « polka houzarde, créée et dansée par Mlle Céline Montaland ». De retour à Paris en 1854, elle revient tout d?abord au Palais-Royal, où elle montre qu?elle n?avait rien perdu de sa grâce et de sa mutinerie en jouant dans Rose de Bohême, Une majesté de dix ans et Cerisette en prison. Elle passe ensuite au théâtre de la Porte-Saint-Martin, puis, à 19 ans, en janvier 1852, au théâtre du Gymnase. Elle est entre temps devenue une jeune fille séduisante qui n?a rien perdu de ses qualités de comédienne. On continue néanmoins à l?appeler « la petite Montaland », non plus à cause de son âge, mais sans doute en raison de sa petite taille. Elle fait une apparition au Palais-Royal en octobre 1866 dans La Vie parisienne d'Offenbach, Meilhac et Halévy (rôle de la baronne), puis quitte momentanément la scène, séduite par un prince russe de trente ans son ainé, Anatole Demidoff, avec qui elle aura trois enfants non reconnus (Gabriel, Gontran et Rose) et qui mourut en 1870. Pour son retour, elle commence par une tournée aux États-Unis en 1871, se produisant notamment à New York dans des opéras-bouffes (La Grande-duchesse de Gérolstein d?Offenbach, Meilhac et Halévy), puis de nouveau en France, en particulier à Bordeaux et à Marseille en 1872, et enfin à Paris. Malgré un embonpoint précoce (elle n?avait pas encore trente ans), elle regagne toutes les faveurs du public parisien. Elle se fait applaudir dans les rôles de Suzanne dans Les Trente Millions de Gladiator de Labiche et Philippe Gille en 1875 au théâtre des Variétés et de Ida de Barancy dans Jack d'Alphonse Daudet et Henri Lafontaine en 1881. En 1884, elle retrouve la scène de ses débuts en entrant à la Comédie-Française. Elle en devient la 320e sociétaire en 1888. Elle joue notamment dans Un parisien de Gondinet (Mme Pontaubert), Monsieur Scapin de Jean Richepin (Dorine) et François le champi de George Sand. Elle meurt célibataire le 8 janvier 1891 à l?âge de 47 ans, au 7 rue de Valois, à deux pas de la Comédie-Française. // 1873 // Tirage albuminé // Format (cm): 8,5x12,5. N° de ref. del artículo MP2652
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