Descripción
Photographie,CDV vintage albumen. Jules Ferry, né le 5 avril 1832 à Saint-Dié (Vosges) et mort le 17 mars 1893 à Paris, est un homme d'État français. Opposant à l'Empire, il est après la chute de celui-ci en 1870, membre du gouvernement provisoire, et maire de Paris pour quelques mois1. Sous la IIIe République, il est l'auteur des lois restaurant l'instruction obligatoire et gratuite qui avait été instituée en 1793, sous l'impulsion de Louis-Joseph Charlier. Considéré comme le promoteur de « l'école publique laïque, gratuite et obligatoire », il a été considéré, plusieurs décennies après sa mort, comme l'un des pères fondateurs de l'identité républicaine. Parallèlement, Jules Ferry montre au cours de sa carrière politique un fort engagement pour l'expansion coloniale française, en particulier dans la péninsule indochinoise, ce qui provoque sa chute et une crise lors de l'affaire du Tonkin. Il est inhumé à Saint-Dié. Jules François Camille Ferry est le fils de Charles-Édouard Ferry, avocat, et d?Adèle Jamelet3. C'est une famille catholique vosgienne de fondeurs de cloches établie à Saint-Dié en 17184, et, en 1794, les Ferry sont à la tête d?une tuilerie. François-Joseph Ferry, grand-père de Jules, fut maire de la ville ; son fils Charles-Édouard, libre-penseur, se marie avec Adèle Jamelet, dont il a trois enfants : Jules (1832?1893), Charles (1834?1909) et Adèle (1826?1871)5. Élève au collège de Saint-Dié jusqu'en 1846, puis au lycée impérial de Strasbourg (actuellement lycée Fustel-de-Coulanges), il est ensuite étudiant à la faculté de droit de Paris ; il devient un avocat réputé et se passionne pour la chose publique, se spécialisant rapidement dans la défense des républicains. Il collabore régulièrement aux journaux suivants : La Presse, Le Courrier de Paris, Le Temps. Opposant actif au Second Empire, il connaît la notoriété en publiant en 1868 une série d'articles pamphlétaires humoristiques contre le préfet de la Seine Haussmann, fustigeant la gestion opaque du financement de ses travaux parisiens : Les Comptes fantastiques d?Haussmann. Il est élu député républicain de la 6e circonscription de Paris en mai 1869. Le parcours républicain Ennemi déclaré de l'Empire, républicain convaincu, Jules Ferry avait pris place au palais dans le groupe des opposants, avec Charles Floquet, Émile Durier, Ferdinand Hérold, Anne-Charles Hérisson, Jean-Jules Clamageran, Amaury Dréo, Clément Laurier, Léon Gambetta. Il est impliqué dans le fameux procès des Treize en 1864 ; avec Garnier-Pagès et Lazare Carnot, treize républicainsnote 1, qui s?étaient réunis chez Garnier-Pagès peu avant des élections à Paris, sont arrêtés pour réunion non autorisée et condamnés à 500 francs d?amende6. Le 4 septembre 1870, il devient membre du gouvernement de la Défense nationale. Nommé maire de Paris le 15 novembre 18707,8, il a la charge, au demeurant quasi-impossible, d'assurer le ravitaillement de la capitale assiégée par l'armée prussienne. Les restrictions alimentaires qu'il impose lui valent les surnoms de « Ferry-Famine » et « Ferry l'affameur ». Une commission mixte de l'enseignement est instaurée9. Cette commission10 est composée de femmes et d'hommes compétents en matière d'instruction. Dans les rapports de cette commission, figure déjà l'affirmation de gratuité et d'obligation que l'on retrouve dans les lois scolaires promulguées sous son ministère. Dès le premier jour de l'insurrection de la Commune de Paris, adversaire résolu des fédérés, il fuit la ville. Cependant, il conserve officiellement la fonction de maire jusqu'au 5 juin 18717. Aux élections du 8 février 1871, il se fait élire représentant des Vosges à l'Assemblée nationale, siège qu'il conserve jusqu'en 1889. Il est chargé de négocier la frontière sur la ligne de crête vosgienne; intransigeant sur les principes, il ne lâche rien11. C?est une expérience douloureuse, car les négociateurs dissèquent son arrondissement natal et l?Alsace, où avait vécu une partie de sa famille, rejoint désorma. N° de ref. del artículo PE1473
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