Descripción
Photographie,Vintage CDV albumen carte de visite - Millot photographe, Beaune et Autun. Le monument Bernard de Clairvaux de Dijon est un mémorial de 1847, du sculpteur dijonnais François Jouffroy, à la mémoire de l'homme d'église, homme d'État, prédicateur, orateur dijonnais Saint Bernard de Clairvaux (v1090-1153), place Saint-Bernard, à Dijon, en Côte-d'Or en Bourgogne. La place Saint-Bernard est dominée par la statue du saint, enfant de Fontaine-lès-Dijon né en 1090, qui a fondé l?abbaye de Clairvaux. En 1843, un comité souhaite ériger un monument en l?honneur de saint Bernard. Le projet initié par Adrien Léon Lacordaire, frère du célèbre prédicateur, porte déjà une forte coloration idéologique qui va entretenir les tensions existant entre libéralisme politique et religion catholique. Le gouvernement autorise l?érection de ce dernier mais le conseil municipal, libéral et voltairien, s?y oppose par sa délibération de 3 avril 1844. Or, Lacordaire est promoteur d?un nouveau quartier de Dijon, au nord de la rue Champs, aujourd?hui rue des Godrans. Et propriétaire des terrains. Le monument peut donc se dresser dans cet espace privé. Le projet se réalise, dessiné par Lacordaire lui-même et sculpté par le Dijonnais François Jouffroy, catholique d?opinion conservatrice, représentant le saint lors de son célèbre prêche de la deuxième croisade, à Vézelay, le 31 mars 1146. La souscription lancée par le diocèse auprès des fidèles permet le financement et le monument est inauguré le 7 novembre 1847, en présence du comte de Montalembert, ami des Lacordaire, sous la présidence de l?évêque de Dijon et devant cinq mille fidèles. Le Courrier de Côte-d?Or, journal républicain, juge la cérémonie « imprégnée d?un certain miasme monacal ». La révolution de 1848 est marquée à Dijon par une manifestation le 25 février. Parcourant les rues, le cortège s?arrête devant la statue, lui lance des pierres et la macule de rouge. L?évêque décide de déposer le bronze et de le protéger au sein de la cathédrale Saint-Bénigne. Le coup d?État du 2 décembre 1851 change la donne. Le nouveau maire bonapartiste et favorable à l?Église, Louis André, nommé par Paris fait attribuer un crédit pour municipaliser le terrain sur lequel avait été érigée la statue, qui retrouve sa place en 1853. En 1862, la Ville élit un député républicain. Ses conseillers municipaux sont de majorité républicaine et elle vote non au plébiscite de 1870 à 62 %. La statue reste mal acceptée par une bonne partie de la population. Depuis, le temps a installé progressivement sa présence. // Circa 1870 // CDV, tirage albuminé, 6 x 10.5 cm, vintage albumen print // Format (cm): 6,5x10,5. N° de ref. del artículo PE9274
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