Descripción
Photographie,Vintage CDV albumen carte de visite - Joseph Eugène Schneider, souvent dénommé Eugène Ier, est né le 29 mars 1805 à Bidestroff (Meurthe aujourd'hui Moselle) et mort le 27 novembre 1875 à Paris. Il fut un industriel, co-fondateur avec son frère Adolphe de la dynastie des maîtres de forges du Creusot et s'impliqua durant de nombreuses années dans la vie politique locale, régionale et nationale. Fils d'Antoine Schneider (1759-1828), notaire royal, conseiller général et également directeur unique de la Moselle, et d'Anne-Catherine Durand, frère cadet d'Adolphe Schneider et cousin germain du général et ministre Virgile Schneider. À la suite d'Adolphe, Eugène Schneider fut embauché à la banque Seillière, spécialisée dans le secteur du négoce. Il se distingua rapidement par son sens développé des affaires et se vit confier la direction d'une filature de laine à Reims durant trois ans. La banque Seillière, pressentant l'avènement de la métallurgie et de la sidérurgie, racheta les forges de Bazeilles au baron André Poupart de Neuflize (1752-1814) et nomma Eugène directeur du site en 1830. Conscient des limites de ses compétences techniques et scientifiques Eugène suivit à Paris des cours au Conservatoire national des arts et métiers et fut diplômé par acclamation. Suite à la faillite de la société Manby et Wilson, à partir de 1833 la banque Seillière s'intéressa aux forges du Creusot et nomma, fin 1836, les deux frères Schneider à la tête de la nouvelle société qui pris le patronyme "Schneider frères et Cie". En 1837 il épousa Clémence Lemoine des Mares, fille du député et manufacturier Gilles Lemoine des Mares et nièce du banquier André Poupart de Neuflize, baron d'Empire de la haute société protestante. Ils eurent une fille, Félicité, qui fut mariée à son cousin germain le ministre Alfred Deseilligny, et un fils, Henri. Après le décès accidentel de son frère Adolphe en août 1845, Eugène assuma seul la direction de la société qui devint "Schneider et Cie". Maître de forges, il acquit rapidement une grande réputation dans l'Industrie, devint, en 1851, membre du Conseil général des manufactures, puis en 1864, fonda avec Charles de Wendel, le Comité des Forges, premier organisme d'étude et de défense d'un secteur industriel dont il fut le premier président. Sans doute, par allusion à son caractère égocentrique et colérique et à son visage haut en couleurs, les ouvriers l'appelaient "le grand rouge". Il siégea parmi les régents de la Banque de France dès 1854 et fut le premier président de la banque Société générale en 1864. À la place de son frère décédé il fut élu membre du Conseil général du canton de Couches et Montcenis, puis, le 13 septembre 1845, député du 5e collège de Saône-et-Loire (Autun). Il fut réélu député le 1er août 1846, soutint la politique conservatrice de Guizot, se présenta sans succès à l'Assemblée constituante en 1848 et à l'Assemblée législative en 1849. Il devint ministre de l'Agriculture et du Commerce6 en 1851. Il fut maire du Creusot de 1866 à 1870. Constamment réélu député de sa circonscription durant le Second Empire, il fut cependant mis en ballottage par le candidat libéral (orléaniste) Joseph Michon aux élections de 1869. Il fut, nommé par Napoléon III, président du Corps législatif de 1867 à 1870 et fait grand-croix de la Légion d'honneur. Le 3 septembre 1870 Eugène Schneider annonça au Palais Bourbon la défaite de Sedan et la capture de Napoléon III. En vain il présenta à l'Impératrice régente Eugénie un gouvernement provisoire avec à sa tête le général Trochu et lui-même. Le lendemain, il fut chassé du pouvoir aux cris de "A mort l'assassin du Creusot, l'exploiteur des ouvriers et dut s'exiler en Angleterre à Brighton puis à Londres, laissant la direction du Creusot à son fils Henri. L'ordre national rétabli, il revint au Creusot le 28 juillet 1871, se présenta au Conseil général et fut réélu à une courte majorité. Bien que physiquement et moralement fatigué, sur demande du président Adolph. N° de ref. del artículo PF4353
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