L'Economie politique, N° 64, octobre 2014 : Qu'est-ce qu'un bon impôt ? - Tapa blanda

Voici donc venue l'heure de mon dernier éditorial en tant que rédacteur en chef de L'Economie politique. Seize années après sa création, la revue diffuse entre 3 000 et 3 500 exemplaires par numéro, ce qui la situe largement en tête des revues spécialisées d'économie. Merci à vous tous, ses lecteurs. Je crois que les 64 numéros passés ont été fidèles au projet d'origine. Il fallait décrypter de manière pédagogique les tendances de fond de l'actualité. Au moment où le Premier ministre ressent un «haut-le-coeur fiscal», un petit dossier s'interroge dans ce numéro sur ce qu'est un bon impôt. Il fallait ouvrir la porte à des spécialistes d'horizons divers : on trouvera ici un historien et un ancien haut fonctionnaire de la Commission européenne. De Stiglitz aux étudiants en master, des syndicalistes aux journalistes, en passant par les hommes politiques, les banquiers, les consultants, etc., la revue a voulu donner la parole à tous. Elle a aussi régulièrement entretenu le débat sur ce que devraient être la science économique et son enseignement. Un thème présent dans l'entretien sur le parcours personnel et intellectuel d'un des plus grands économistes français, Robert Boyer, ainsi que dans l'article d'une jeune doctorante sur l'impressionnante mobilisation des jeunes étudiants en économie, partout en Europe, pour un enseignement plus ouvert de cette discipline. Enfin, parce que la théorie dominante balaie l'histoire des faits et des idées économiques d'un revers de la main pour préférer la construction de représentations formelles déformant le monde réel, L'Economie politique publie dans chaque numéro des articles d'histoire économique et d'histoire de la pensée, un gage de réflexion pluraliste et informée. Pour toutes ces raisons, par tous ses engagements, la revue contribue au travail de tous ceux qui cherchent à promouvoir un débat démocratique ouvert au plus grand nombre sur les questions économiques. Longue vie à L'Economie politique.