Reseña del editor:
«Pour la plupart d'entre nous, l'alcoolisme est une maladie de la volonté. C'est ce que j'ai cru, quand j'étais dans le trou noir de l'alcool. Pendant quatre ans j'ai suivi le parcours de tout malade alcoolique : les services de désintoxication, les centres de postcure et les Alcooliques anonymes. Ca n'a servi à rien (90 % des malades rechutent dès la première année d'abstinence). En 2012, j'ai entendu parler du baclofène et j'ai décidé de me traiter, en partie clandestinement. Aujourd'hui je suis guéri.» Dans ce récit poignant, Christophe Billoret raconte comment il a sombré dans la boisson jusqu'à tout perdre : son travail, sa famille, son logement. Sa description du quotidien de l'alcoolique, de ses batailles et de ses rechutes remet en cause bien des préjugés. Sa guérison redonne espoir à toutes les personnes concernées par cette maladie. En annexe, Christophe Billoret nous présente, avec la collaboration d'associations et de spécialistes, un état des lieux sur l'action et les enjeux du baclofène.
Reseña del editor:
Jusqu’à aujourd’hui, le seul traitement proposé pour guérir de l’alcoolisme était l’abstinence : après une cure de sevrage et des soins post-cures, parfois avec l’aide de groupes de parole et d’associations telles que les "Alcooliques anonymes" , les patients ne pouvaient échapper à l’alcoolisme qu’en cessant totalement de boire. L’échec de ces traitements est effroyable : environ 90% de rechute, après une seule année d’abstinence. Le baclofène : un médicament révolutionnaire. Ce médicament agit au départ sur les contractures musculaires qui surviennent dans la sclérose en plaques, et supprime la sensation de craving, cette envie irrépressible de boire. Découvert par le Dr Olivier Ameisen, qui le premier l’a expérimenté pour guérir son alcoolisme, le Baclofène a malheureusement suscité l’hostilité du milieu médical : légitimer le Baclofène, c’est remettre en cause tout un système fondé sur l’abstinence et la volonté du malade, les centres de soins, les groupes de parole et des milliers de personnes salariées ou bénévoles. Enfin, le Baclofène, molécule découverte voici des années, est aujourd’hui dans le domaine public. Son exploitation présente un intérêt restreint pour les laboratoires pharmaceutiques. Le 14 mars 2014, le Baclofène a enfin reçu une recommandation temporaire d’utilisation dans le sevrage de la dépendance. Le 26 novembre prochain, les résultats de la première grande étude sur le Baclofène (Bacloville menée par le Dr Jaury) seront publiés à l’occasion du congrès de psychiatrie de Nantes. Les conclusions sont sans appel et le monde médico-psychosocial va se retrouver à bout d’arguments. Nous sommes en train d’assister à une véritable révolution de la prise en charge de la maladie alcoolique. Un témoignage qui change notre regard. Christophe Billoret a voulu retracer son itinéraire d’alcoolique et sa guérison. Dans sa description fine et sensible du quotidien de l’alcoolique, de ses batailles, de sa honte, il dévoile une souffrance et un désarroi qui bouleversent totalement notre regard. Il raconte la souffrance de sa famille (il va perdre ses enfants de vue, dormir dehors), sa déchéance professionnelle. Jusqu’à sa découverte du Baclofène. Révolté de constater conjointement l’efficacité de ce traitement et l’hostilité des institutions, il veut dire sa colère face au refus obstiné des pouvoirs publics d’introduire sur le marché ce médicament qui peut sauver des millions de vie.
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