Reseña del editor:
" On m'avait prévenu. On ne se met pas tout seul en tête d'avoir envie de devenir écrivain. Ce n'est pas un appel impérieux, une voix dans le désert qui s'élève et dit : Prends ta plume (ce qui pour la solennité passe mieux que prends ta machine à écrire ou ton ordinateur) et écris. Ce n'est pas le résultat d'une bosse de la poésie que Lavater aurait localisée dans une zone rêveuse de la boîte crânienne. Et il est inutile de décortiquer une séquence d'ADN tirée de la sueur d'un manuscrit de Rimbaud dans l'espoir d'y découvrir un gène poétique. Pas plus de main à plume que de main à charrue. On ne se propose pas de devenir écrivain sans avoir fréquenté dans le haut pays de l'enfance une figure qui y ressemble, à laquelle s'identifier. " Dans L'invention de l'auteur, Jean Rouaud cherche la genèse de cet étrange désir de devenir écrivain, et livre une vision certes subjective, mais qui est l'occasion d'un merveilleux voyage virtuel avec Nils Holgersson, dans un style à nul autre pareil.
Contraportada:
Un auteur, ça invente, c'est bien le moins. Par exemple, cette histoire sur un cédérom intitulé Le Vol de Nils, à travers laquelle une ex-petite fille d'extraterrestre rend hommage à son alpiniste de père, disparu en montagne, la privant ainsi de connaître la suite des aventures de Nils Holgersson qu'il lui lisait le soir et dont il avait l'habitude d'enregistrer un épisode avant de partir sur le toit du monde.Et puis un auteur ça s'invente, au sens traditionnel du terme, c'est-à-dire qu'on ne demande pas à l'inventeur d'une grotte de la fabriquer de toutes pièces en creusant la roche, non, un inventeur trouve ce qui est.Alors, comment un auteur se trouve-t-il ? D'où lui vient cette étrange idée de se reconnaître auteur quand personne ne lui a rien demandé ?Personne, vraiment ? Hum, il semblerait qu'on ne s'invente pas tout seul. Alors comment ça s'est fait ? L'auteur mène son enquête, à sa manière, en lançant devant lui sa phrase dérivante qui ramène dans ses filets un tableau de Georges de La Tour, Bernadette Soubirous, des anciens et des modernes, Jeremiah Johnson, le chevalier Taylor qui aveugla définitivement le vieux Bach, et tiens, son père avec lequel il pensait en avoir fini.
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