Le Grand Meaulnes - Tapa blanda

Henri-Alban Fournier (le pseudonyme Alain Fournier fut employé pour la première fois en décembre 1907) naquit le 3 octobre 1886 à la Chapelle-d'Angillon, dans le département du Cher. Fils d'instituteurs, il passe son enfance en Berry. En 1891 son père est nommé directeur de l'école d'Epineuil-le-Fleuriel, non loin de Montluçon, ou il restera jusqu´en 1898, année du départ vers Paris pour entrer en sixième au lycée Voltaire. En 1901 il rentre en seconde au lycée de Brest pour préparer l'Ecole Navale, mais il y renonce et vient, en janvier 1903, passer son baccalauréat au lycée de Bourges. En juin 1905, Henri avait rencontré dans les quais de la Seine celle qui, sous le nom d'Yvonne de Galais, sera l'héroïne du Grand Meaulnes. « Mon nom ? Je suis mademoiselle Yvonne de Quiévrecourt. » Même si la relation n´aboutira jamais, elle restera toujours le grand amour de sa vie. A partir d’octobre 1907 et jusqu’en septembre 1909, il fait son service militaire, d’abord à Vincennes et à Paris, ensuite l´école d'élève-officier à Laval. Il est nommé sous-lieutenant à Mirande (dans le Gers). Mobilisé dès la déclaration de guerre, le 1er août 1914, Alain Fournier, rejoint le front de Lorraine comme lieutenant d'infanterie. Il participe à trois batailles autour de Verdun. Dans l’après-midi du 22 septembre, au cours d’un combat dans le bois de Saint-Remy, sur la crête des Hauts-de-Meuse, il sera tué et enterré par les allemands dans une fosse commune. Ses restes n’ont été identifiés qu’en 1991. Son corps est maintenant inhumé avec ceux de ses compagnons d’armes dans le cimetière militaire de Saint-Remy-la-Calonne. Il n´avait pas 28 ans quand la folie humaine brisa sa vie, cependant il eut le temps d´écrire « Le Grand Meaulnes », un roman mystérieux, étonnamment réussi, plein d´une finesse qui transporte le lecteur vers un monde qui persiste uniquement par la force de sa magie. On est en présence d´un sommet, non seulement de la littérature française, mais universelle.