BOISSAU RAYMOND GENERAL (1 resultados)

Couverture souple. Condición: Comme neuf. Edition originale. Budapest-Paris-Szeged 2006. 1 Volume/1. -- Comme Neuf -- Broché collé . Format in-8°( 24 x 17 cm )( 568 gr ). ------ 235 pages avec 17 figures en couleur in-fine . ********************* '' Qui connaît le nom de Bercheny ? Les Hongrois certes, pour qui il évoque leur héros national, Bercsényi Miklós, généralissime du prince Rákóczi dans sa révolte contre les Habsbourg et père de celui qui nous intéresse. Les habitants d'un petit village de Brie, qui savent que ce noble étranger planta définitivement sa tente chez eux et qui se transmettent sur son compte force récits à l'allure de légendes. Un certain nombre de militaires, pour lesquels il est le nom d'un régiment de hussards, celui précisément que Bercheny créa et s'appelle aujourd'hui le 1er Régiment de Hussards Parachutistes. Peut-être aussi quelques philatélistes, qui détiennent dans leurs collections un timbre à son effigie émis en janvier 1979 à l'occasion du bicentenaire de sa mort. Mais, à part ceux-là, qui connaît Bercheny ? Ladislas Bercheny, magnat de Hongrie, maréchal de France, est cependant un personnage qui suscite l'intérêt à plusieurs titres. C'est un grand soldat, dont la carrière fut couronnée par le bâton de maréchal. Comme Foch ou Leclerc de nos jours, il a obtenu cette ultime dignité en récompense de ses hauts faits militaires. Entré au service de la France à la fin de la guerre de Succession d'Espagne, il prit part, comme colonel puis comme général, à toutes les guerres menées en Europe par la France jusqu'aux débuts de la guerre de Sept Ans. Il fut un soldat courageux, un capitaine avisé, un chef sévère mais aimé, un homme respecté de tous. S'il n'eut pas l'occasion de faire ses preuves de stratège, il se montra un excellent tacticien. C'est une figure emblématique de l'émigration militaire hongroise passée au service de la France au commencement du XVIIIème siècle. Proscrits de leur pays d'origine, la plupart des officiers se marièrent chez nous, y trouvèrent un toit et s'intégrèrent sans problèmes dans la société française, principalement en Alsace et en Lorraine où les conduisirent les hasards des campagnes et des garnisons. Cette première vague d'immigrés hongrois dans le creuset français, - il y en eut d'autres par la suite -, est intéressante de plusieurs façons pour les historiens d e la société française. Les psychologues de l'émigration trouveront aussi dans Bercheny un sujet passionnant : combien de fois, définitivement ancré en France, ne tourna-t-il pas ses pensées vers sa patrie d'origine ? combien de fois ne plaida-t-il pas pour ses compatriotes, « pauvres Hongrois exilés et sans biens » ? C'est enfin un homme de son temps, un parfait honnête homme, un homme des Lumières resté pieux et fidèle à sa foi, dans l'ombre de son ami Stanislas Leszczinski. Au contraire de ce prince, il n'a rien publié, mais il discutait souvent avec lui sur tous les sujets auxquels ils portaient un intérêt commun. Il n'en est pour preuve que l'épître dédicatoire d'un avocat nancéen de son époque, auteur d'un ouvrage intitulé Le Politique vertueux. Bon connaisseur de la langue latine, il lut la plupart des Antiques qui écrivirent sur la guerre. Se défendant d'être un théoricien, il fut l'inspirateur de nombreux écrits sur la petite guerre commis par des officiers qui furent ses subordonnés, comme Jeney et Turpin de Crissé. On a dit que Bercheny fut un homme de Cour. Voilà qui est entièrement faux, s'il s'agit de la Cour de France. Il ne fréquenta pas la Cour du Régent, - il était trop jeune et trop occupé -, ni celle de Louis XV : sa fortune ne lui permettait pas d'y paraître et il n'appréciait pas les intrigues et la vie superficielle de Versailles ; il enrageait lorsque quelque contretemps l'obligeait à prolonger une liaison professionnelle auprès du ministre ou de ses commis. "" ****************************** ref ya75692 ref 22e32.