Críticas:
Dans son nouvel ouvrage, Maximiliano Barrio fait preuve d’un esprit de synthèse et d’une clarté dignes de tout éloge. Dans un plan très bien organisé, structuré en trois parties, il débute d’abord par les aspects généraux: la géographie des diocèses espagnols; la démographie ecclésiastique (qui doit encore beaucoup aux travaux pionniers de Felipe Ruiz Martín et d’Annie Molinié-Bertrand); les revenus du clergé —notamment la dîme et ceux liés à la propriété foncière— ainsi que les impôts qui étaient levés sur ces derniers. Un des principaux atouts du livre est de consacrer à l’institution du bénéfice ecclésiastique, à sa régulation juridique et à ses conséquences pratiques, notamment sur le recrutement du clergé, des pages qui seront extrêmement utiles à tous ceux qui désirent entamer une recherche dans les abondantes archives diocésaines espagnoles. Dans une deuxième partie, l’auteur se penche sur le clergé séculier: outre les évêques, le riche et coloré monde du clergé paroissial et cathédral apparaît dans toute sa diversité, du bas clergé villageois —certes, encore très mal connu— à l’opulence des chanoines des chapitres les plus somptueux. La troisième partie aborde dans ses chapitres le clergé régulier masculin et féminin. L’abondance des études récentes consacrées à des cas concrets (sur tel ou tel ordre religieux, voire sur tel ou tel monastère) rendait indispensable une mise à jour de ce genre. Maximiliano Barrio ne se borne pas à employer les abondantes monographies sur le clergé espagnol moderne, il utilise aussi à profusion les rapports des visites ad limina conservés dans les Archives Vaticanes et les consultas du Conseil de Castille des Archives Historiques Nationales. Cette utilisation des sources primaires s’avère spécialement utile pour la période encore peu étudiée par les chercheurs espagnols, le Siècle des Lumières, qui est en fait celui auquel le professeur Barrio consacre le plus d’efforts. L’auteur présente en détail l’état du clergé espagnol du XVIII siècle du point de vue juridique, moral, culturel, économique et social. En élargissant les études pionnières de Christian Hermann, il insiste souvent sur les conséquences juridiques et sociologiques des réformes des Bourbons, ainsi que celles des concordats passés avec le Saint-Siège, et mène ses réflexions jusqu’au règne de Ferdinand VII, époque des disputes entre libéraux et absolutistes et des «desamortizaciones». Dans ce sens-là, le livre de Maximiliano Barrio dépasse largement les caractéristiques d’un ouvrage de synthèse pour devenir ce qui pouvait être l’amorce d’une étude féconde sur l’Église espagnole des Lumières (Ignasi Fernández Terricabras). En: Mélanges de la Casa de Velázquez, 42 (2), 2012, pp. 269-270.
Reseña del editor:
La historia española de los siglos modernos está muy influenciada por la presencia de la Iglesia y la acción del clero, pero dentro de este aparente monopolio eclesiástico, actúa una compleja red de estrategias familiares, clientelares y políticas que adaptan a su intereses concretos las normas del derecho canónico, como muestra el autor reconstruyendo la tipología de la organización beneficial y acercándonos a los hombres y mujeres que mueven las instituciones eclesiásticas.
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