Normalisation, mondialisation, humanisation: Trois objectifs en contradiction pour soigner les malades - Tapa blanda

Au vingt-et-unième siècle, le phénomène de normalisation gagne tous les domaines de la science : les normes d'abord nationales deviennent européennes et l'on parle maintenant de " mondialiser " les normes, c'est-à-dire de les imposer telles qu'elles sont aux pays riches comme aux pays en voie de développement. Si l'on comprend la nécessité de créer des normes dans certaines activités (construction, aéronautique, transports ou automobile), il est difficile de concevoir que des normes puissent régir les activités qui se rapportent à l'homme. Les normes plus exigeantes, plus sophistiquées et coûteuses grâce aux outils techniques, lorsqu'elles touchent à la santé, présentent-elles des avantages pour la société et pour l'homme ? La norme est applicable à tous... mais chaque homme est unique. Si la norme régit les " choses ", elle pose problème pour l'homme et ce qui le concerne. Comment décider d'appliquer des normes à l'activité médicale ? Il est nécessaire de faire preuve de discernement pour les vaccins, les médicaments et l'ensemble des thérapeutiques médicales. Est-ce que l'on recherche le risque zéro, qui n'existe pas, ou bien est-ce que l'on veut soigner chaque malade en recherchant l'efficacité du traitement sans que les effets indésirables et parfois sérieux n'atteignent le malade ? Cet ouvrage est fait de témoignages de personnes favorables aux normes
dans tous les champs d'action, et d'autres témoignages qui expriment le doute de l'impartialité de normes fondées sur les statistiques, dans un certain nombre de domaines, en particulier en médecine.